À mes héritiers

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À mes héritiers

(manuscrit inédit, vers  1995)

Je lègue à ma descendance mes valeurs, biens meublés et immeubles matériels. Et mes vraies richesses à mes héritiers si j’en ai. N’ayant pu en faire activement profiter mon espèce, faute de mieux, elles ont pris forme d’une œuvre écrite. Composée de livres, publiés ou non, traitant de sujets divers elle forme cependant un tout. Mais son unité, inséparable d’une vie, n’a rien d’une idéologie : un homme peut oser le dire au terme de son travail, celui d’une existence. Pour aider ceux qui sont prêts à me suivre dans cette entreprise, forcément inachevée, à comprendre pourquoi et comment ces écrits forment un tout, j’en dresse ici la liste selon un ordre logique. Et j’y ajoute pour chacun un court commentaire, afin de montrer le rapport qui unit des livres que risquerait de disperser la diversité des expériences et des sujets. En rassemblant ainsi ces pierres d’un même édifice, j’espère associer la rigueur trop abstraite des doctrines et de leur logique à la richesse du donné, naturel ou humain, telle que la spontanéité des sens et la richesse de l’esprit l’enregistrent.

Commençons par l’essentiel : le tout-puissant motif qui force un homme contre vents et marées à rompre le silence. La vérité qui inspire mes écrits et fait leur unité – celle de la personne – la chance et l’amour aidant. La raison d’être et le sens d’une vie qui la pousse avant sur sa route, l’orientent et la situent à tout instant dans l’espace-temps, plus que jamais vertigineusement changeant, où l’ont jeté sa naissance et sa conscience. Motif et vérité qui se disent en un mot : liberté. J’ai essayé de lui rendre vie, sang et valeur en l’opposant à son mensonge en un livre intitulé Je fus. À partir de celui-ci, une critique du teilhardisme : Teilhard de Chardin prophète d’un âge totalitaire aidera à préciser en quoi consiste la liberté par opposition à son contraire.

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Bibliographie

L’État, édition ronéotypée (à compte d’auteur), 1949. Economica, Paris, 1987. Réimpression 1999. Réédition R&N, 2020 avec une préface de Daniel Cérézuelle.
(Voir aussi :  Entretien de PMO avec Jean Bernard-Maugiron Charbonneau contre l’Etat totalitaire

Teilhard de Chardin, prophète d’un âge totalitaire, Denoël, Paris, 1963 (épuisé)

Le Paradoxe de la culture, Denoël, Paris, 1965. Réédité en 1991 dans Nuit et jour, Economica.

Célébration du coq, Éditions Robert Morel, Haute-Provence, 1966 (épuisé).

Dimanche et lundi, Denoël, Paris, 1966 (épuisé).

L’Hommauto, Denoël, Paris, 1967. Réédité en 2003 chez le même éditeur.

Le Fils de l’Homme et les enfants de Dieu, édition ronéotypée (à compte d’auteur), 1968.

Le Jardin de Babylone, Gallimard, Paris, 1969. Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, 2002.

Prométhée réenchaîné, édition ronéotypée (à compte d’auteur), 1972. Éditions de La Table ronde, Paris, 2001.

La Fin du paysage. Conception, photographies et légendes de Maurice Bardet. Introduction des quatre chapitres par Bernard Charbonneau. Anthropos, Paris, 1972. Texte de Bernard Charbonneau réédité en 2018 chez Eterotopia sous le titre Vers la banlieue totale. Préface de Thierry Paquot, Postface de Daniel Cérézuelle. Lire la suite